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C’est le trois cent treizième fafiot!

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Jeudi 17 Juin 2010

(de refileuzefer pour la troisième année consécutive)

Chers déconnobloguiteurs et chères déconnobloguiteuses, bonjour!

Aujourd’hui, c’est le grand rendez-vous annuel pour les philosophes que nous sommes!

Vous vous souviendez que nous avons relevé le gant  en 2008 et 2009 :
http://franck77.unblog.fr/2009/06/18/cest-le-deux-cent-dix-septieme-fafiot/

Cette année, nous allons récidivé, et celui qui dit de lapin est dix lexiques

Zieutons déjà ce qui a été proposé :

Série L (littéraire) coefficient 7

- La recherche de la vérité peut-elle être désintéressée ?

- Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir ?

- Expliquer un extrait de la « Somme théologique »de Thomas d’Aquin.

Série S (scientifique) coefficient 3

- L’art peut-il se passer de règles ?

- Dépend-il de nous d’être heureux ?

- Expliquer un extrait du « Léviathan » de Hobbes.

Série ES (économique et social) coefficient 4

- Une vérité scientifique peut-elle être dangereuse ?

- Le rôle de l’historien est-il de juger ?

- Expliquer un extrait de « L’éducation morale »de Durkheim.

Les deux années précédentes, nous avons choisi le sujet de philo de la série L. Cette année, nous allons opter pour la série S, parce que l’art m’inspire d’une part et que c’est moi Raoul d’autre part.

Donc balançons la soudure :

 L’art peut-il se passer de règles ?

Avant de poser cette problématique, nous sommes en droit de nous poser la question: qu’est-ce que l’art?

L’art touche une chiée de domaines. Quand on nous dit art, le commun des mortels pense à tout ce qui touche à l’esthétique : la peinture, la sculpture, la poésie, la littérature et tout un tas d’autres conneries.

Mais il ne faut pas occulter le fait que l’art désigne avant tout un ensemble de procédés pour arriver à un produit fini. En effet, l’art ne nourrit pas simplement l’esprit mais se finalise aussi dans les domaines techniques. En effet quand on parle d’un ouvrage d’art, on pense plus au Pont de Noirmoutiers qu’à un morceau béton joué dans un concert de rock.

Lorsque que l’on parle d’homme de l’art ou d’art de l’ingénieur, nous pouvons, d’emblée, affirmer que l’art ne peut pas se passer de règles. En effet, si le gazier qui veut construire un stade ou une maison de retraite sans tenir compte de la pesanteur, de la résistance des matériaux, des contraintes physiques et chimiques des éléments de construction, et de toutes les connaissances  techniques accumoncelées pendant des lustres et des lampadaires, et bien son oeuvre risque de se casser la gueule, ayant pour conséquence, dans le cas du stade, de soulager la terre d’une poignée de demeurés, et dans le cas de la maison de retraite, d’alléger provisoirement le montant des cotisations.

Même dans l’antiquité, le grand philosophe Pythagore, qui était mathématicien à seize heures, a démontré que l’art mathématique avait besoin de règles, ne serait-ce que pour tirer des traits bien droits pour les crobards utiles à l’invention  du thé au rhum qui porte son blaze.

La question est donc résolue en partie. Mais nous n’allons pas nous tirer sur l’élastique pour autant, car on a solutionné le probloque côté Bouygues, mais il reste entier du côté Art, avec un grand tas.

Quand on nous cause art, nous pensons, sans cul férir, à Beaux arts, donc, l’art est forcément beau. Par extension, la beauté semble être une règle de base à respecter pour l’art.

L’art est forcément soumis à des règles, la beauté n’étant plus qu’une constatation de l’application de certaines règles.

En effet, on ne peut pas imaginer Géricault peindre Le Radeau de la Méduse avec sa trompette. On ne peut pas non plus demander à Michel Ange de peindre le plaftard de la chapelle Cystite, sans l’avoir au préalable démonter et poser contre la Tour de Pise pour avoir plus de liberté dans ses mouvements. Donc, comme toute oeuvre de création, l’art n’est pas bégueule sur les règles, sinon il n’y aurait que du Jeff Koons ou du Stephan Büchel dans les musées.

Cependant, l’art, en plus d’être beau, doit se montrer original. Donc, une transgression des règles permet d’arriver à l’originalité. Il existe, cependant, des mectons qui ont pondus des trucs bien léchés, en se fiant uniquement à leurs instincts et en se pliant à aucune règle. Mais là, on touche au génie. C’est ce qu’a remarqué Kant, qui se faisait mousser en se faisant appeler maître, et qui affirmait que le génie était celui qui imposait ses propres règles à l’art.

Mais peut-on réellement s’imaginer un artiste qui peigne sans connaître les couleurs, qui compose en ignorant la musique? A entendre certains programmes de radios libres ou à visiter certains musées d’art modernes, nous constatons que l’art qui ne respecte pas les règles de base existe. Il est à chier, mais il existe. Et en plus d’exister, il est encensé par des experts qui mettent un bronze de Rodin au même plan que celui de Kiki, le caniche abricot de ma voisine.

On ne peut cependant affirmer que l’art suit rigoureusement des règles, car dans ce cas il pourrait s’enseigner, et se réduirait à une uniformisation de toutes les créations, ce qui serait un gros tinet gonflant.

Mais ce n’est pas tout cela, c’est bientôt l’heure de l’apéro, et on a un métier. Pour conclure, je ne vais pas vous lire Descartes, ayant fait impasse pour cause de GPS, mais je vais vous citouiller André Gide « Une des grandes règles de l’art, c’est de ne pas s’attarder », ce que je vais faire de ce pas, car cet aprèm c’est l’épreuve de lancer du nain et il y a des points à gratter.

(franck 77)


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